Magalie Mobetie
Le 30 novembre 1848. L’esclavage en Guadeloupe a été aboli depuis seulement sept mois lorsque Louisonne, Alexandre et leurs enfants sont convoqués devant le maire et l’officier d’état civil de Lamentin et se voient attribuer le nom de famille « Mobétie ». Cette petite empreinte administrative, retrouvée par Magalie Mobetie trois générations plus tard, est devenue le fil autour duquel sa famille forge désormais un lien avec son passé. À travers des installations en 3D, des outils de réalité augmentée et virtuelle, Mobetie trouve des moyens d’incarner et de donner une voix aux histoires familiales restées inexprimées et aux archives historiques fragmentées. Elle utilise des outils numériques pour transformer les récits hérités en legs, sous la perspective d'un « ancêtre du futur ».
Anba tè, adan kò
L'oubli et le silence semblent avoir repoussé l'affrontement avec certains fantômes du passé dans deux familles issues de la culture caribéenne. Que se passe-t-il avec les choses non dites ? Comment s’en libérer ?
À l’aide d’une application de réalité augmentée, les visiteurs rencontrent les corps des membres de deux familles autour d’un arbre, scannés en 3D, tous connectés et pourtant si distants les uns des autres, pâles copies de ces êtres vivants. Que se cache-t-il sous ces peaux ? Sous leurs noms ? Accompagnés par la personne qui fait le lien entre toutes ces personnes, les visiteurs peuvent écouter leurs échanges pour les aider à trouver leurs propres fantômes.
Œuvre produite par Le Fresnoy, studio national des arts contemporains.