Cinzia Campolese
Cinzia Campolese s'approprie des éléments technologiques pour explorer leurs possibilités et limitations perceptuelles. Son travail s'attache à l'expérience de navigation entre les environnements numériques et physiques, révélant les frictions et les phénomènes perceptuels qui émergent de leurs intersections. Les résultats de sa pratique prennent la forme d'œuvres sculpturales, superposées de textures numériques et matérielles, visant à créer des espaces hybrides propices à l'évasion et à la réflexion.
Ses œuvres et interventions ont été présentées dans divers instituts culturels, galeries et événements à travers le monde, notamment au Goethe Institut, à la Biennale internationale d'art numérique organisée par ELEKTRA à Montréal (Canada), à l'espace B39 à Séoul (Corée du Sud), à la galerie Adiacenze à Bologne (Italie), à la Wood Street Gallery à Pittsburgh (États-Unis), à la York Art Gallery (Royaume-Uni), à la Biennale Chroniques à Marseille, à Stereolux à Nantes, au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris (France), à Rotondes (Luxembourg), à NEW NOW à Essen (Allemagne), à la Noise Media Art Fair à Istanbul (Turquie), ainsi qu'à MUTEK, Art Souterrain et au Phi Centre à Montréal (Canada).
Could you take a picture?
["Pouvez-vous prendre une photo ?"]
L'œuvre présente une série d'écrans LCD modifiés et recyclés, de différentes marques et modèles. Chacun de ces écrans, lorsqu'on les regarde directement, émet une lumière pleine et colorée sans afficher aucun contenu. Le système d'éclairage LED, normalement utilisé pour afficher du contenu visuel dans les LCD, est remplacé par un système personnalisé, contrôlé par un circuit intégré qui crée des motifs d'interférences visibles uniquement à travers l'appareil photo de nos smartphones. Le résultat visuel est généré par l'interaction entre la vitesse d'obturation par défaut de l'appareil photo et le cycle de fonctionnement du système LED installé à l'intérieur des écrans.
En nous demandant de regarder à travers un autre écran pour expérimenter l'œuvre, et en exploitant les limites inhérentes à la fois à la caméra et au système visuel de l'observateur, cette pièce nous invite à réévaluer notre relation avec la technologie en tant que médiateur d'expérience et à réfléchir à la manière dont elle façonne notre perception du monde qui nous entoure.